Comment bien choisir ses prothèses pour une augmentation mammaire
Médecine esthétique et interventions chirurgicales
L'augmentation mammaire par prothèses consiste à glisser un implant en arrière de la glande mammaire par une courte incision très discrète.
Bien que le principe de l'intervention soit toujours le même, de nombreux choix s'offrent à vous. Une réflexion préalable est indispensable avant de prendre votre décision. Ce guide vous aidera à mieux comprendre les options possibles afin d’obtenir le résultat qui se rapproche le plus possible de vos attentes.
Le Docteur Marc Rosenstiel, grâce à son expérience, sera à votre écoute pour vous guider et vous conseiller à chaque étape.
Le contenu de la prothèse
Une prothèse est constituée
- d'une enveloppe, formée par plusieurs couches de silicone médical,
- et d'un produit de remplissage.
Les prothèses remplies au sérum physiologique
Le sérum physiologique est simplement de l'eau stérile dans lequel on rajoute du sel (NaCl). Il est parfaitement compatible avec l'organisme et il s'élimine naturellement dans le cas où la prothèse se dégonflerait.
Après introduction en bonne place par une courte cicatrice, la prothèse est ensuite remplie afin de lui donner le volume désiré. Le grand avantage est qu'une éventuelle de fuite de liquide n'aura pas d'autre conséquence qu'une perte de volume de la poitrine. On peut de plus facilement corriger de petites asymétries en variant le volume d'une prothèse à l'autre.
En revanche, la prothèse en sérum physiologique :
- peut être le siège de plis, même parfois visibles,
- sa texture liquide peut être palpable sous les peaux fines,
- n'est pas disponible en modèle anatomique car elle perdrait alors sa forme.
Les prothèses pré-remplies en gel de silicone
Le silicone est polymérisé afin de lui donner sa forme qui persiste après mise en place de la prothèse. Sa nature cohésive limite le risque que le silicone se répandre dans le cas ou l'enveloppe viendrait à se fracturer. Il reste ainsi le plus souvent en place et peut être retiré chirurgicalement. Le gel de silicone présente de nombreux avantages, ce qui en fait le produit de remplissage le plus souvent employé.
- Les implants en gel de silicone ont une durée de vie plus longue que les prothèses en sérum physiologique,
- La texture se rapproche le plus possible d'un sein naturel,
- Le gel de silicone donne sa forme à la prothèse anatomique, qui garde son galbe après la pose,
- il limite le risque de plis en périphérie de la prothèse.
En revanche, la prothèse pré-remplie en gel de silicone :
- nécessite une surveillance régulière pour dépister une éventuelle rupture,
- En cas de rupture, une ré-intervention est inévitable afin d'empêcher, d'une part la déformation du sein liée au déplacement du gel, et limiter d'autre part le risque de migration du silicone.
La forme de la prothèse
La prothèse peut être soit ronde, soit anatomique. (fig.1)
- Les prothèses rondes ont une courbure régulière, donnant un aspect plus juvénile à la partie supérieure du sein.
Elle convient aux femmes qui souhaitent une poitrine flatteuse, dont l'aspect bien rempli du haut du sein peut être perçu même sans soutien-gorge.
- Les prothèses anatomiques sont profilées afin de reproduire la forme d'un sein plus naturel. Le volume augmente progressivement à partir du décolleté, pour atteindre son maximum de projection en arrière du mamelon.
Elle est appréciée par les femmes qui souhaitent une poitrine toute aussi féminine mais plus conforme à l'anatomie du sein, en offrant un buste sans soutien-gorge moins pigeonnant.
On lit souvent que la prothèse anatomique donne un aspect "tombant" au sein. C'est en fait inexact car cet aspect tombant, ou ptose, est lié le plus souvent à un excès de peau et non pas à la forme de la prothèse.
Le volume de la prothèse
Une prothèse mammaire est essentiellement déterminée par
- sa contenance, ou volume en grammes (g) ou en centimètres cubes (cc)
- sa largeur,
- sa projection.
Le volume de votre future prothèse ne doit pas être choisi au hasard. Il nécessite d'une part des mesures précises de votre thorax, et d'autre part une réflexion personnelle concernant l'aspect désiré de votre poitrine.
Lors de la première consultation, le Docteur Marc Rosenstiel mesurera la largeur de votre sein, appelée également la base mammaire. Cette mesure, guidée par l'expérience du chirurgien, permettra de déterminer précisément la largeur de votre future prothèse.
Pour une même base mammaire, le fabricant propose généralement 3 projections différentes, permettant d'opter pour une poitrine plus ou moins volumineuse.
- Un profil bas,
- Un profil modéré,
- Un profil haut, pour les femmes souhaitant le volume maximum.
Le choix de la projection est entièrement personnel. Il dépend de l'idée que vous vous faites de votre future poitrine.
Vous pouvez bien sûr vous inspirer de l'expérience de femmes ayant déjà bénéficié d'une augmentation mammaire, ou des conseils de vos proches.
En revanche, il vaut mieux éviter de baser sa décision uniquement sur des photos où seule la contenance de la prothèse est indiquée. On ne peut en effet deviner la projection d'une prothèse si l'on ignore la largeur de celle-ci. Pour un même volume ou contenance, le résultat à attendre sera donc différent d'une prothèse et d'une femme à l'autre.
Le Docteur Marc Rosenstiel saura vous conseiller et vous proposer une simulation, qui vous permettra d'estimer si le volume choisi correspondra à vos aspirations.
La cicatrice
Elle est incontournable car c'est par celle-ci que le chirurgien introduit la prothèse : c'est la voie d'abord.
En chirurgie esthétique, 3 voies d'abord sont utilisées. Elles ont chacune leurs avantages et leurs inconvénients respectifs.
- La voie axillaire. La cicatrice est située horizontalement sous l'aisselle. Elle se situe donc à distance de la poitrine, restant discrète même si vous êtes dénudée. En revanche, elle peut parfois être visible lorsque les bras sont levés et ne peut alors être dissimulée par un sous-vêtement ou un débardeur.
- La voie sous-aréolaire. La cicatrice se place à la limite entre la peau du sein et celle de l'aréole, peau plus sombre entourant le mamelon. Le trait est très discret, souvent même indécelable, car il se place dans une zone de transition de couleur.
- La voie sous-mammaire. Une courte cicatrice est dissimulée à la jonction entre le sein et l'abdomen. Elle est particulièrement indiquée si votre sillon sous-mammaire est marqué.
Le Docteur Marc Rosenstiel saura vous conseiller et vous proposer la voie d'abord la mieux indiquée dans votre cas.
La position de la prothèse
Le placement de la prothèse peut se faire en avant ou en arrière du muscle grand pectoral. La position de la prothèse peut ainsi influer sur le résultat final.
Position rétro-pectorale
- Si votre silhouette est fine et la peau manque d'épaisseur, la position rétro-pectorale permet de rendre les contours de la prothèse moins visibles,
- La partie supérieure de la prothèse est compressée par le muscle, pouvant apporter un aspect plus naturel au décolleté,
En revanche, - Les suites peuvent être plus inconfortables pendant 3 à 4 jours en raison de la mise en tension du muscle grand pectoral,
- Il sera déconseillé ultérieurement de trop renforcer le grand pectoral, au risque de voir la forme du sein se modifier lors de la contraction musculaire.
Position pré-musculaire, ou rétro-glandulaire
- La position de la prothèse pré-musculaire ou rétro-glandulaire est plus naturelle, car elle se place plus anatomiquement,
- Si votre silhouette est féminine ou la peau du thorax épaisse, les contours de la prothèse sont invisibles,
- L'inconfort postopératoire est très réduit,
En revanche, - Les contours de la prothèse peuvent être visibles si votre silhouette est fine ou si votre peau perd en épaisseur.
Il faut néanmoins savoir qu'un joli résultat peut se modifier avec le temps ou au rythme des grossesses, car la prothèse suit l’évolution du sein. De plus, une éventuelle ptose peut s'accentuer et nécéssiter une correction ultérieure.
Le Docteur Marc Rosenstiel pourra vous conseiller et vous proposer l'option la plus adaptée à votre situation.